Bassam Darwich
/ Translated By Maurice Saliba
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Mar 02, 2014
L’homme, à sa naissance, se trouve faible, inca-pable de gérer seul sa vie. Il a besoin qu’on le nourrisse et qu’on lui procure de l’affection, des soins, de l’assistance durant plusieurs années. Même lorsqu’il devient autonome, ses parents continueront à lui prodiguer des conseils. Presque tous les parents aiment leurs enfants, et se comportent certainement de cette façon.
Je n’aurai jamais pensé évoquer ce phénomène d’une évidence naturelle et indiscutable, si je ne me trouve pas forcé à le faire suite à la lecture de certains versets coraniques qui traitent la question de l’égarement et de la guidance.
L’un de ces versets dit :
Allah égare qui il veut et guide qui il veut (35,8)
Ce verset me rend incapable de scruter la sagesse qui en émane.
C’est le dieu Allah, dit le Coran, qui vous a créés d’une seule et même âme (6,98).
Pourquoi applique-t-il donc cette immonde discri-mination, égarant et guidant qui il veut ?
Pire encore ! Ceux qu’il égare, sont définitivement condamnés, puisqu’il n’autorise personne à les guider ni à les sortir de leur égarement :
- Celui qu’Allah égare ne trouvera plus personne pour le guider (13,33)
- Vous voulez donc remettre dans le droit chemin ceux qu’Allah a égarés ! Mais il n’y a point de rachat pour ceux qu’Allah a voués à l’égare-ment ! (4,88)
Est-il possible que les créatures d’Allah elles-mêmes soient plus justes et plus sages que leur créateur dans le traitement de leurs enfants. Elles ne chercheront jamais à les égarer de façon délibérée. Plutôt elles feront tout ce qui est en leur pouvoir pour les orienter dans le bon chemin et leur donner une bonne éducation.
Aucune raison saine ne peut accepter ou tolérer le concept de cette guidance ou gouvernance en islam.
Imaginons les êtres humains qui sont en principe la créature du dieu Allah. Ils peinent pour élever leurs enfants, pour les protéger de tout égarement. Et pourtant, le dieu Allah qui est sensé être leur créateur, manigance et tend les pièges contre eux afin de perturber leurs efforts et leur dévouement. Il égare certains de leurs enfants.
Mahomet dit dans un hadith : « Toute la création constitue la grande famille d’Allah. Le plus aimé et le plus proche d’Allah, c’est le plus dévoué à l’en-contre de sa famille. »
Si le meilleur des gens aux yeux d’Allah est le plus dévoué à l’encontre de ses enfants, pourquoi lui, ce prétendu dieu, ne devra-t-il pas être le meilleur exemple dans son dévouement à l’égard de ses créatures ?
Mahomet dit aussi : « Tous les hommes sont égaux comme les dents d’un peigne. »
Pourquoi donc son idole Allah distingue-t-il entre eux ? Il égare délibérément qui il veut. Puis il n’autorise personne à venir les aider à retrouver le bon chemin.
Étrange, horrible, déconcertant cet Allah ! Il se présente comme un être effrayant, rancunier, mal-veillant, paradoxal. Il hait l’égarement, alors qu’il en est la source. Il n’aime pas les injustes ni les mécréants ni les corrompus ni les menteurs, mais il ne cherche pas à les corriger, ni à leur donner l’opportunité de se corriger.
Voici comment il se définit dans son Coran :
- Allah ne guide point les injustes (3,50).
- Allah ne guide jamais les mécréants (5,67).
- Allah ne guide point les pervers (5,108).
- Allah ne guide point le menteur mécréant (39,3).
- Allah ne guide ni le gaspilleur ni le menteur (40,28).
- Allah ne guide point les intrigues des méchants (12,52).
- Allah ne guide jamais ceux qui ne croient pas à ses versets, et un châtiment douloureux leur sera infligé (16,104)
Si tous ces gens sont privés de la guidance et de la prétendue miséricorde du dieu Allah, qui en aura alors besoin ?
Est-ce celui qui connaît le chemin de la vérité ou celui qui s’en est égaré ?
Pourquoi Allah a-t-il donc octroyé à Mahomet un pouvoir absolu sur les hommes ?
Pourquoi celui-ci leur fait-il la guerre et leur impose, avec la force de l’épée, de choisir entre l’islam et le paiement de tribut (jizia), tandis qu’Allah est celui qui guide qui il veut et égare qui il veut ?
Pourquoi Allah a-t-il ordonné aux musulmans de ramener les gens à l’islam avec des chaînes autour de leurs cous ? Un hadith cité par Abu Hereira dit : « Vous êtes la meilleure nation créée pour l’humanité ! Vous ramenez les gens avec des chaînes à leurs cous pour embrasser l’islam. » (Bukhari)
Cette aberration délirante me conduit à comparer la guidance dans le christianisme avec celle de l’islam.
Jésus dit dans l’évangile :
Qui d'entre vous, ayant cent brebis, s'il en perd une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée. Et quand il l'a retrouvée, il la met sur ses épaules tout joyeux, et de retour à la maison, il convoque les amis et les voisins et leur dit: "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue. Ainsi, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance. (Luc 15,4-7)
De même, l’apôtre Paul dit : Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. (I Timothée 2,4)
Cette conception contradictoire de la guidance entre les deux idéologies, le christianisme et l’islam, réside dans la grande différence du concept de Dieu en général et de sa relation avec l’homme.
Allah, l’idole de l’islam, est un chef d’armée, combattant, rusé, nuisible. Mahomet l’exploite pour parvenir à ses objectifs et réaliser ses ambitions. La relation avec ses créatures est une relation d’un seigneur oppresseur de ses esclaves (12,39). Il leur tient toujours le bâton à la main.
En revanche, le Dieu des chrétiens est un créateur qui aime sa créature, les hommes, de telle sorte qu’il leur a envoyé son esprit. Celui-ci s’est incarné et a vécu parmi eux, afin de guider ceux qui sont égarés. Sa relation avec eux est une relation de père avec ses enfants.
Il est très difficile pour les musulmans de comprendre cette relation pour une raison très sérieuse. Car, leur islam est établi sur des aspects purement matériels et charnels tant dans ce monde que dans l’au-delà. Tout discours en dehors de ce contexte ne transcende pas leur raison.
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