dans ce monde comme dans l’autre
Bassam Darwich / Translated By Maurice Saliba / Dec 07, 2008

BBConline, 16 mars 2002 - La presse saoudienne a annoncé que la milice religieuse en Arabie Saoudite a empêché les élèves filles de fuir l’incendie qui a éclaté dans leur école, parce qu’elles n’étaient pas voilées.

Les médias saoudiens ont critiqué, de façon inhabituelle, les agents de cette milice qui « ordonnent le bien et interdisent le mal », d’avoir empêché le sauvetage de quinze fillettes d’un incendie survenu, lundi dernier, dans leur établissement. Plus de 800 filles se trouvaient dans cette école mecquoise lorsque le bâtiment a pris feu. Le quotidien Al Iqtissadiya rapporte que les pompiers ont du affronter les « moutawiïn » (milice religieuse) qui empêchaient les fillettes de sortir de l’école, sous prétexte qu’elles ne portaient pas le voile que leur imposent les autorités saoudiennes.

 

Un témoin oculaire a même vu trois agents de cette milice frapper les fillettes et les empêcher de sortir non couvertes, de leur établissement en flamme.

 

Même le quotidien Saoudi Gazette signale que des membres de la milice religieuse ont interdit à des bénévoles de porter secours aux victimes et les menaçaient de sanctions « s’ils touchaient les filles ».

 

Le même quotidien ajoute que la vie de nombreuses gamines aurait pu être sauvée, si la milice religieuse n’était pas intervenue.

 

Le père d’une fillette a déclaré que le concierge de l’école a refusé d’ouvrir les portes de l’établissement pour faire évacuer les filles menacées par le feu.

 

Ces nouvelles ont suscité la colère et la stupéfaction des parents des victimes. Des centaines d’entre elles se sont heurtées les unes les autres dans leur tentative de fuir le feu. L’école était verrouillée conformément aux instructions officielles destinées à assurer l’isolement total entre les deux sexes.

 

Il convient également de noter que la milice religieuse dispose de prérogatives particulières et d’une autorité effrayante dans la société. Ses agents sillonnent en permanence les rues pour s’assurer du strict respect de l’uniforme islamique, des heures de prière et de la séparation totale entre hommes et femmes. Tout contrevenant aux ordres de cette milice est passible de plusieurs coups de fouets et de prison ferme. »

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Au moment où les fouetteurs terrorisaient les fillettes pour les empêcher de fuir la mort, carbonisées par le feu, il est probable qu’il y a dans des sociétés civilisées des hommes qui se jettent dans les flammes, non pas pour sauver des fillettes ou des bébés seulement, mais aussi pour sauver un chat, un chien ou une souris domestique cher au coeur d’un enfant.

 

Ce crime est indéniablement odieux ! Mais ce qui est encore plus abject, c’est que le monde entier garde le silence devant ce crime et se contente seulement de diffuser l’information.

 

Les médias saoudiens et les parents des filles ont manifesté leur indignation à l’encontre de la milice religieuse. Or, telle colère à l’égard de cette milice ressemble, en vérité, à celle d’un opprimé face à l’épée du meurtrier au lieu qu’elle soit pointée contre le meurtrier lui-même. Ces miliciens ne sont qu’un instrument, alors que personne n’ose stigmatiser le vrai meurtrier dans cette société qui est hypnotisée par un lavage de cerveaux, et le montrer du doigt. Peut-on attendre un quelconque sursaut dans une société dont les enfants acceptent, encore de nos jours et avec humiliation, d’être conduits à la prière avec le bâton ou qu’on les frappe sur la tête s’ils ne respectent pas les préceptes du jeûne ou d’autre obligation religieuse ? Ces miliciens de la religion, qui sont chargés « d’ordonner le bien et d’interdire le mal », ne font rien d’incompatible avec les instructions qu’ils ont reçues concernant l’humiliation de l’homme en général et de la « femelle » en particulier.

 

L’action de ces fanatiques aveugles est, sans doute, un crime aberrant. Cependant, il est inadmissible d’en faire porter la responsabilité à une catégorie ignare de la population. Car, le véritable accusé est, sans détours ni tergiversations, l’islam en ses enseignements.

Oui, la « femelle » est malheureuse sous le joug de l’islam ! Et le monde entier le serait aussi, s’il tombait un jour sous le même joug !

 

Pauvre est la femelle, née par malchance, dans l’islam !

Sa vie dans l’au-delà sera l’enfer, comme le prophète l’avait prévu : « J’ai regardé le feu et j’ai trouvé que la majeure partie de ses habitants sont des femmes. »

 

Sa vie sur terre est également un enfer. Les bâtons des hommes du prophète qui « ordonnent le bien et interdisent le mal », le confirment.

Pauvre est la femelle musulmane. Sa vie vaut moins que le voile que l’homme lui impose. Le feu lui est préparé dans ce monde et l’attend dans l’autre, si elle ne satisfait pas ses caprices.

 

Voici ce qu’Ali Ibn Abi Taleb, gendre du prophète de l’islam, raconte à ce sujet : « Je suis allé avec Fatima pour voir le prophète. Nous l’avons trouvé en pleurs. Je lui ai dit : – Au nom de mon père et de ma mère, pourquoi pleurez-vous ?

 

Il m’a répondu : – O Ali, lors de mon voyage nocturne en compagnie de l’ange Gabriel, celui-ci m’a montré l’enfer où j’ai vu des femmes de ma communauté subir toute sorte de souffrance. Alors je pleure à cause de la dureté de leurs souffrances, surtout que j’y ai vu une femme attachée à sa chevelure et son cerveau bouillonnait, une autre était attachée à sa langue avec une coulée de larve dans sa gorge, une troisième dont les deux pieds étaient attachés à ses deux seins et ses mains à son toupet de cheveux, une quatrième attachée à ses seins. J’ai également vu une femme avec une tête de cochon et un corps d’âne dont les traces de tortures, et une autre avec un corps de chien, alors que le feu entrait et sortait de son anus, et les anges frappaient sa tête avec des matraques brûlantes.

 

Alors, Fatima lui a dit : – Mon cher père ! Qu’ont-elles fait pour subir toutes ces sanctions ?

 

Mahomet lui a répondu : – Ma fille, celle qui était attachée à sa chevelure, elle ne la couvrait jamais devant les hommes. Celle qui était attachée à sa langue, elle faisait beaucoup du mal à son époux. Celle qui était attachée à ses seins, elle infectait le lit de son époux. Celle dont les deux pieds étaient attachés à ses deux seins et ses mains à son toupet de cheveux, elle ne faisait pas ses ablutions après le commerce charnel et ses menstrues, et elle se moquait de la prière. Quant à celle dont la tête ressemblait à celle d’un cochon et son corps à celui d’un âne, elle était calomnieuse et rapporteuse de méchancetés. De même, celle qui ressemblait à un chien alors que le feu entrait par sa bouche et sortait de son anus, était une femme profiteuse et jalouse. »

 

(Extrait de l’ouvrage d’al-Zahabi, Kitab al-Kabâïr)

 

(Source : Annaqed.com)

 

النار مصيرها في الدنيا وفي الآخرة

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